Naissance du "Conseil national de la Nouvelle Résistance"

Publié le par Cumulolingus

La puissance du symbole historique - je dirais même civilisationnel - me donne une grande envie de partager cette info ! Elle a été publiée sur le site de Reporterre le 13 mai.
 
Quand j'ai vu le nom de Gérard Mordillat, mon regard s'est allumé. Ses films intelligents et engagés m'ont impressionné plusieurs fois (j'en ai vu 5). Ils mettent en scène avec tendresse des humbles luttant pour une vie digne ou des personnalités hors normes.
Puis j'ai vu le nom de Gilles Perret, dont j'ai découvert récemment les merveilleux docu "La Sociale" (sur cette révolution cachée qui a eu lieu en France en 1945), "Les Jours heureux" (sur le programme du CNR) et "J'veux du soleil" (sur les gilets jaunes, co-réalisé avec François Ruffin).
Ensuite j'ai vu cité Denis Robert, dont je me régale des chroniques vidéo hebdomadaires sur Le Média et dont j'admire l'énergie qu'il investit pour animer ce média indépendant.
Plus d'enthousiasme encore quand j'ai vu Pablo Servigne dans la liste, connu pour ses précieux bouquins rappelant notamment les humains à ce qu'est leur fonctionnement animal et social (j'ai déjà parlé de lui dans plusieurs fils ici).
Je suis ravi qu'une initiative soit prise pour associer revendications écologiques et de justice sociale, sans avoir peur de dire un gros mot en nommant le "néolibéralisme" comme un ennemi et en se revendiquant de l'héritage du Conseil National de la Résistance.
L'objectif de ce dernier n'était pas (je crois important de le rappeler) la lutte contre le nazisme, mais de poser des bases pour une société solidaire et juste, où le bonheur avait droit de cité, sauvegardant la liberté de la presse et du bien commun vis-à-vis des puissances d'argent.
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Le Conseil national de la Nouvelle Résistance a annoncé mercredi 13 mai sa création. Voici sa vidéo de présentation et le texte qui l’accompagne :
« Les Jours heureux » sont le véritable horizon d’un programme politique
 
Bertolt Brecht le disait clairement : « Ceux qui se battent peuvent perdre, ceux qui ne se battent pas ont déjà perdu. » Pour mener le combat du jour d’après, nous avons suscité la création d’un Conseil national de la Nouvelle Résistance (CNNR) en nous plaçant sous la tutelle de l’Histoire, des luttes sociales et écologiques contemporaines. Notre ambition est d’offrir un point de ralliement à toutes celles et ceux, (individus, collectifs, mouvements, partis ou syndicats) qui pensent que « les Jours heureux » ne sont pas une formule vide de sens mais le véritable horizon d’un programme politique.
 
En dehors des partis et des syndicats (mais pas contre eux), les personnes qui composent ce nouveau conseil ont pour légitimité leurs travaux, leur expérience, leur engagement contre les ravages du néolibéralisme dont nous payons aujourd’hui la terrible addition.
 
Dans un premier temps, il s’agit d’énoncer les principes selon lesquels notre société devra désormais être gouvernée et de sommer les responsables politiques de prendre des engagements vis-à-vis d’eux. Le résultat des premiers travaux du CNNR sera publié le 27 mai, journée nationale de la Résistance.
 
Dans un deuxième temps, à partir de ces principes, il s’agira de nourrir le plus largement possible ce programme des idées et des propositions de chacun afin qu’il soit opérationnel au plus vite.
 
Face à l’incompétence de ce gouvernement, à la tentation chaque jour plus grande de l’autoritarisme, à la mise en œuvre d’une stratégie du choc, l’urgence commande d’agir.
 
• Le premier Conseil national de la Nouvelle Résistance (CNNR) est composé de dix femmes et de dix hommes :
. Anne Beaumanoir (coprésidente d’honneur), Juste et résistante
. Claude Alphandéry, (coprésident d’honneur), résistant
. Dominique Méda, professeure de sociologie
. Dominique Bourg, philosophe, professeur honoraire à l’Université de Lausanne
. Samuel Churin, comédien (coordination des intermittents et des précaires)
. Danièle Linhart, sociologue du travail
. Sabrina Ali Benali, médecin et militante
. Pablo Servigne, auteur et conférencier spécialiste des questions de transition écologique
. Olivier Favereau, professeur émérite de sciences économiques à l’université Paris-Nanterre
. Yannick Kergoat, monteur-réalisateur
. Jean-Marie Harribey, économiste, maître de conférence, membre des Économistes atterrés
. Anne Eydoux, maîtresse de conférence au Cnam, membre des Économistes atterrés
. Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
. Pauline Londeix, ex-vice-présidente d’Act Up-Paris, cofondatrice de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament
. Antoine Comte, avocat à Paris
. Véronique Decker, enseignante et directrice d’école, syndicaliste et militante pédagogique
. Fatima Ouassak, politologue, porte-parole du syndicat Front de mères
. Anne-Claire Rafflegeau, infirmière et porte-parole du collectif inter-urgences
. Clotilde Bato, présidente de Notre Affaire à tous, déléguée générale chez SOL Alternatives agroécologiques et solidaires
. Benoît Piédallu, membre de La Quadrature du Net
 
• Secrétariat :
. Gérard Mordillat (cinéaste, romancier),
. Gilles Perret (réalisateur, cofondateur de Citoyens résistants d’hier et d’aujourd’hui),
. Denis Robert (journaliste, écrivain),
. Florent Massot (éditeur),
. Katell Gouëllo (Le Média TV),
. Bertrand Rothé (agrégé d’économie, professeur d’université).
 
 
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